Page 63 - Manuel de l'activation de la société humaniste
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Cette limitation, sans délai d'adaptation, engendre chez l’arrivant la sensation de menace de l’indépendance de la décision conquise par le vote. Surgit alors chez lui l’envie d’effacer le passé, d’avoir ses propres idées, de contrôler les positions, d’effacer les marques laissées par le gouvernement précédent. Une telle réserve communique avec le refus d'assumer automatiquement le projet, même si la perte est débitée des comptes de la portion de la population vulnérable et de la société dans son ensemble.
Cette impulsion se produit facilement, poussée par les arrogances, les présomptions, les méfiances et les rivalités cultivées dans les campagnes électorales. Par conséquent, l’action protocolaire doit être politiquement covalidée, au moment de la transition d’un gouvernement, avec beaucoup d’habileté, de diplomatie, d’éducation, de patience et, surtout, d'humilité, pour faire comprendre au gouvernement successeur que le mérite de l’obtention du prochain résultat est le sien également, car il fait également partie intégrante de la stratégie globale, que l’intergestion gardienne institutionnalisée continue opérationnelle puisque cela est aussi sa volonté.
La covalidation technique signifie le suivi sans s’écarter de l’action protocolaire, de l’ininterruption du projet avec l'acceptation du résultat suivi, des délais, des ressources financières destinées, incompressibles, établies. Cela signifie préserver les locaux, les installations, l'équipement et le personnel, exclusifs. Cela signifie que rien ne doit être remplacé pour tester de nouvelles idées qui arrivent. Cela signifie que la capacité logistique est préservée, que le GC3PL du gouvernement succédé est le même que le gouvernement successeur, que les équipes techniques des NGUs héritées ne changent pas, elles ne sont pas renvoyées, défigurées ou reconstituées avec des professionnels nommés par le gouvernement qui assume – il n’y a aucun sens d’altérer le personnel qui confirme la qualité du travail déjà effectué, il n’y pas de sens à revenir à la formation du personnel et à regagner la confiance de la population de l’UTI, même si rien n’empêche d’inclure plus de membres au groupe de travail. La
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